Cantines scolaires : trop de viande dans les assiettes


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Cantines scolaires : trop de viande dans les assiettes déplore l’ONG Greenpeace ! Selon l’étude qu’elle a mené, viande et produits laitiers sont aujourd’hui servis dans les cantines scolaires dans des proportions démesurées par rapport aux recommandations nutritionnelles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

CC0 Public Domain/Pixabay

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Pour Greenpace c’est dangereux et aberrant à plus d’un titre : d’abord pour la santé des enfants (surpoids, obésité); ensuite pour le bien-être de notre planète. Et de rappeler qu’à lui seul, l’élevage industriel est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

Selon l’ONG les enfants consommeraient au minimum deux fois trop de viande par rapport à leurs besoins nutritionnels. C’est en totale contradiction avec les recommandations des autorités sanitaires qui nous ont toujours martelé qu’une alimentation trop riche en graisses et en protéines animales pouvait  entraîner une augmentation des maladies chroniques d’origine nutritionnelle, (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires et parfois même cancers).

Dénonçant l’influence des lobbies sur les contenus des assiettes à l’école, Greenpeace milite aujourd’hui en faveur de menus plus éco-responsables à la cantine et en appelle à l’arrêt de cette surconsommation de viande et de produits laitiers dans toutes les cantines de France.


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L’ONG déplore notamment que les lobbies (comme par exemple les syndicats professionnels de la viande) fassent tout pour perpétuer ce mythe selon lequel nous devons manger de la viande tous les jours en intervenant partout   dans les politiques publiques où ils noyautent les instances de décision, auprès des maires, et jusque dans les écoles pour persuader les enfants des vertus miraculeuses de la viande…

Aujourd’hui elle demande au Président Emmanuel Macron d’introduire deux repas végétariens par semaine à horizon 2020; d’augmenter la part du bio dans toute la restauration scolaire; d’interdire la présence des lobbies dans les écoles et de limiter l’influence des lobbies dans les instances de décisions.

Trop de viande : il y a quelques jours à peine…

Il y a une dizaine de jours à peine, et dans le cadre de son rapport  « La viande au menu de la transition alimentaire », la fondation Terra Nova appelait es Français à diviser par deux leur consommation de viande.

Pourquoi ? Parce que des épidémiologistes ont établi que la surconsommation de viande pouvait être la cause de plusieurs types d’affections; parce que plusieurs scandales sanitaires ont suscité des doutes sur la sécurité alimentaire de ces produits; parce que des spécialistes de l’environnement ont
démontré que les activités d’élevage avaient une contribution conséquente aux émissions de gaz à effet de serre; parce que des révélations sur le traitement des animaux dans certains abattoirs ont soulevé une large émotion ces dernières années; enfin parce que le désarroi de nombreux éleveurs devant la difficulté à vivre de leur travail a mis en lumière les défaillances et dysfonctionnements des chaînes de valeur de ce secteur.

Réduction de notre consommation de viande : ce que préconise Terra Nova

Ce que préconise la Fondation Terra Nova ? Tout d’abord elle n’avait pour objectif de condamner en soi la consommation de viande mais plutôt de plaider pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques.

Elle propose ainsi de diviser par deux notre consommation de chair animale et d’inverser le ratio actuel de protéines animales et végétales dans notre alimentation, c’est-à-dire de viser une alimentation où 60% des protéines seraient d’origine végétale (contre environ 40 % aujourd’hui).

Dans le détails elle propose par exemple

– une généralisation de l’option du « repas alternatif végétarien» et l’imposition d’un jour végétarien par semaine dans la restauration scolaire des collèges et lycées;
– une meilleure formation des cuisiniers aux enjeux de la transition alimentaire;
– une meilleure information des parents d’élèves;
– de pousser les organismes publics de recommandations alimentaires à promouvoir davantage les protéines végétales, à proposer plus systématiquement des solutions pratiques et à réviser les grammages recommandés en matière de viande
– de mettre en cohérence le Programme national nutrition santé(PNNS) et le Plan national santé environnement (PNSE)
– une valorisation des végétaux grâce aux Signes officiels de la qualité et de l’origine (SIQO).
– etc…

Au total 11 propositions afin d’obtenir un juste équilibre entre protéines animales et protéines végétales. « Ce nouvel équilibre commande une réduction quantitative et une amélioration qualitative de la viande que nous consommons » ont notamment expliqué les auteurs de ce rapport que nous vous invitons à consulter dans on intégralité en cliquant ICI (format PDF)