Des victimes du traitement anti-calvitie Propecia veulent porter plainte contre le laboratoire Merck


ANNONCES

kalhh/pixabay

ANNONCES

Vous avez peut-être déjà entendu parler du Propecia (finastéride 1 mg) du laboratoire Merck ? Normal. Il y a une petite quinzaine de jours en effet l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a fait savoir que des cas de dépression – et plus rarement d’idées suicidaires – avaient été observés chez des hommes traités par finastéride 1 mg.  Pour info le Propecia – c’est aussi valable pour ses génériques – est un médicament indiqué dans le traitement des stades peu évolués de calvitie chez l’homme âgé de 18 à 41 ans.

Il  y a quelques jours à peine l’avocat de l’association « AIDE AUX VICTIMES DU FINASTERIDE (AVFIN) », Maître Charles Joseph Oudin, a indiqué au journal Le Parisien qu’une action judiciaire était envisagée contre le laboratoire.

« On réfléchit à une action judiciaire contre le laboratoire Merck (…) Nous regroupons une dizaine d’hommes et de familles. Certains souffrent d’impuissance sexuelle irréversible, d’autres ont fait des tentatives de suicide » a t-il ainsi déclaré avant de préciser que l’objectif était « que des expertises soient lancées pour établir le lien de causalité entre le Propecia et ces effets secondaires».

L’occasion de revenir sur le récent point d’information de l’ANSM qui a récemment souhaité informer les patients et les professionnels de santé de ce problème. Et de mettre en garde contre tout changement d’humeur qui doit impérativement conduire à une interruption du traitement et à la mise en place sans délai d’une surveillance.


ANNONCES

Traitement anti-calvitie : ce qu’il faut savoir

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont strictement contre-indiqués chez la femme.

Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires.

Le risque de dépression était par ailleurs déjà mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques).

Suite au dernier rapport européen de sécurité de ces médicaments, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression. Ces informations figurent donc dorénavant dans les RCP et notices des spécialités Propecia et Chibro-Proscar. Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique.

D’autres effets indésirables

Par le passé d’autres effets indésirables ont été observés ! Des cas de troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont en effet été rapportés ces dernières années. Dans des cas plus rares des cas de cancers du sein ont également été signalés chez des hommes traités par finastéride.

Ces effets indésirables font l’objet d’une surveillance approfondie par l’autorité sanitaire européenne.

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de ces troubles après l’arrêt d’un traitement par finastéride…

Rappel sur les troubles sexuels

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de troubles sexuels après l’arrêt d’un traitement par finastéride. Il peut s’agir d’une diminution de la libido, de troubles de l’érection et de troubles de l’éjaculation.

Par ailleurs, comme mentionné dans les documents d’information, des cas de cancers du sein ont également été rapportés chez des hommes traités par finastéride.

Les documents d’information de ces médicaments (RCP et notice) peuvent être consultés sur la base de données publique des médicaments .