Drogues : Quand une majorité d’actifs se dope pour mieux travailler


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Drogues : c’est une bien triste réalité mais de plus en plus d’actifs se dopent pour « mieux » travailler. Tabac, cannabis, psychotropes et parfois même cocaïne… Des drogues licites ou illicites qui permettent à certains de supporter la pression au travail, de calmer leur stress ou plus simplement d’arriver à tenir le rythme. Des substances qui sont de plus en utilisées si l’on en croit les données de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). Ainsi pas moins de 20 millions d’actifs seraient concernés en France.

« De plus en plus d’actifs ont une utilisation de différents produits, soit pour tenir, soit pour dormir ou récupérer, soit pour se construire une identité professionnelle. Il ne s’agit pas de consommation pour se mettre en marge, mais pour rester dans le match »a déploré Gladys Lutz, présidente de l’association Addictologie et Travail (Additra).

Notez à ce sujet que le 2ème congrès « Travail, santé et usages de psychotropes » (TSUP 2017) se déroulera ces lundi 13 et mardi 14  novembre 2017 au Beffroi de Montrouge (Paris). Cette année il aura pour thème « Liens entre l’organisation du travail et les usages de psychotropes : si on en parlait ? »

Il faut savoir que d’après les grandes enquêtes nationales (Baromètre Santé de l’Inpes, 2005 et 2010 dans Ofdt, 2013), les consommations en population générale de produits psychotropes sont en augmentation globale (Ofdt, 2008, 2010, 2013). Analysées, produit par produit : médicaments, alcool, tabac, cannabis et cocaïne, les données apparaissent plus variables.


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D’autre part sachez que la France est l’un des pays les plus consommateurs de médicaments psychotropes d’Europe, cette consommation est en nette augmentation pour les analgésiques (paracétamol, ibuprofène, codéine, tramadol, morphine, etc.) et notamment les dérivés d’opiacés (codéine, morphine, etc.), et les régulateurs de l’humeur (Inserm, 2012). En France, le rapport 2014 de l’Agence nationale pour la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 2014) indique d’ailleurs que ces deux classes de psychotropes sont les médicaments les plus vendus : les analgésiques (740 millions de boîtes vendues en officines en 2013) et les psycholeptiques (somnifères, régulateurs de l’humeur, etc. ; 164 millions de boîtes). Viennent ensuite les antibiotiques (134 millions de boîtes).

En milieu professionnel, et dans ces mêmes grandes enquêtes nationales, certains actifs ont déclaré consommer, ou avoir augmenté leur consommation, du fait de problèmes liés à leur travail ou à leur situation professionnelle.

Plusieurs secteurs d’activité s’avèrent liés à des usages de substances psychoactives : il s’agit du secteur des transports et du secteur agricole, de la pêche et de la marine, ainsi que des métiers des arts et du spectacle. D’autres secteurs apparaissent aussi plus consommateurs que les autres : la construction, la restauration ou l’information / communication.

Via ce congrès il s’agit de donner la parole à ceux qui sont concernés mais aussi de se poser les bonnes questions. Il s’agit avant tout de parvenir à changer d’approche afin que des transformations appropriées soient le plus rapidement possible mises en oeuvre. Objectif : que le travail soit épanouissant et non un facteur d’aggravation des problématiques de santé.

Pour plus d’infos, connectez-vous sur le site dédié au congrès accessible à cette adresse : https://congresadditra.fr/