Stérilet : il permettrait de réduire d’un tiers le risque de cancer du col de l’utérus

Vous êtes de plus en plus nombreuses à choisir le stérilet comme moyen de contraception. Et si par le passé certaines études ont montré que celles qui le choisissaient avaient moins de risque que les autres de tomber enceinte, de nouveaux travaux mettent en avances les bénéfices supposés du stérilet en prévention du cancer de l’utérus.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue spécialisée Obstetrics and Gynecology. Et ils révèlent en effet que le stérilet aurait la faculté de réduire d’un tiers le risque de cancer du col de l’utérus.

infections sexuellement transmissibles
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Avant d’en arriver à cette surprenante conclusion, notez que les scientifiques ont analysé et compilé les résultats de plusieurs études déjà parues sur le sujet et concernant plus de 12.500 femmes.

Et à leur grand étonnement , ils ont constaté que les femmes ayant choisi ce mode de contraception avait une tiers de risques en moins de développer un cancer du col de l’utérus par rapport à celles utilisant la pilule ou une autre moyen de contraception. Ont été bien sûr pris en compte l’âge, le nombre de partenaires, la fréquence des rapports…

« Nous avons été vraiment surpris par l’ampleur de la réduction du risque (…) La possibilité qu’une femme puisse minimiser le risque de cancer de l’utérus en choisissant ce mode de contraception pourrait potentiellement avoir un très grand impact sur la fréquence de ce cancer » a déclaré Victoria Cortessis, professeure à l’université de Californie du Sud et co-auteure de cette étude.

Reste que les scientifiques ne sont pas parvenus à expliquer pourquoi ce dispositif intra-utérin réduisait autant le risque de tumeur.

Cancer du col de l’utérus : à propos

Le cancer du col de l’utérus est dû à une infection persistante causée par un ou plusieurs papillomavirus humains (HPV) oncogènes. Chaque année en France, il touche près de 3000 femmes et est responsable de 1 100 décès. Malgré l’efficacité d’une vaccination qui protège contre 70 % des HPV responsables de ce cancer (source Institut National du Cancer).

Grâce au dépistage  il est possible de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses du col et de pouvoir ainsi mieux soigner, voire prévenir l’apparition de ce cancer. Le dépistage par frottis est un moyen efficace de lutter contre le cancer du col de l’utérus.  Dans la plupart des cas il repose sur l’initiative du gynécologue, du médecin traitant ou de la sage-femme. Malgré tout, la couverture vaccinale est faible et en baisse constante depuis 2010.