Maladie de Lyme : une maladie sous-estimée…


ANNONCES

tiques
Catkin/Pixabay/CC0 Public Domain

ANNONCES

C’est ce samedi 20 mai 2017 que se déroulait la Journée mondiale de la maladie de Lyme. L’occasion pour Matthias Lacoste, président de l’association Droit de guérir et lui-même victime de la maladie, de déplorer au micro de France INFO la mauvaise prise en charge des patients dans notre pays.

« Aujourd’hui en France, on reconnaît la forme aigüe de cette maladie. Quand on est piqué par une tique, on est traité avec 21 jours d’antibiotiques. Mais après, le corps médical français considère qu’on est guéri, même si les symptômes réapparaissent plus tard, ce qui arrive parfois » a t-il notamment déclaré. Et cela a été notamment son cas…

Puis de raconter ensuite ses 13 ans d’errance médicale, avec différentes molécules. Puis de rajouter « Je suis même passé par des chimiothérapies à faibles doses. Plus j’avançais dans les traitements, plus je m’apercevais que mon état se dégradait ». Aujourd’hui cela fait près de deux ans qu’il est maintenant sous antibiotiques.

Pour lui il faudra faire comme aux États-Unis et reconnaître la forme chronique de la maladie de Lyme pour une meilleure prise en charge des patients devenue indispensable puisque selon Luc Montagnier, codécouvreur du VIH, 90% des européens seraient porteurs de la borrelia burgdorferi. Et si dans la plupart des cas le système immunitaire fait correctement son travail, un affaiblissement du système immunitaire peut faible basculer dans une forme chronique de la maladie.


ANNONCES

Maladie de Lyme : l’avancée des actions engagées confirmée

Fin janvier s’est déroulé le premier comité de pilotage du plan d’action national contre la maladie de Lyme. Il s’est tenu au ministère des Affaires sociales et de la Santé, présidé par le Directeur général de la Santé et en présence des agences sanitaires concernées, de la Haute autorité de santé (HAS), de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et des associations.

Une première rencontre qui a été l’occasion pour l’ensemble des parties prenantes de constater l’avancée des travaux engagés depuis le lancement du plan le 29 septembre 2016 par Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé :

– Santé publique France a développé des actions visant à mieux estimer la réalité de l’incidence de la maladie de Lyme à travers différentes méthodes de surveillance, en s’appuyant notamment sur le réseau Sentinelles. Afin de sensibiliser la population aux mesures de prévention, un dépliant sera diffusé dès le mois de mars 2017. Un document spécifique sera élaboré en lien avec les professionnels exposés aux tiques.
– Afin d’affiner le diagnostic sur la maladie de Lyme, des formations seront organisées pour les médecins, en tirant les enseignements des études menées en Alsace et en Franche-Comté.
– L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va publier au 1er trimestre 2017 un rapport visant à mettre en avant la qualité des notices des tests diagnostiques. La poursuite des actions de surveillance sur le marché sera renforcée. Une nouvelle opération de contrôle national sera menée au second semestre 2017 auprès des laboratoires de biologie médicale.
– Après concertation avec les différentes parties prenantes, la Haute Autorité de Santé (HAS) publiera en juillet 2017 ses travaux relatifs au protocole national de diagnostic et de soins. La composition du groupe, les patients et professionnels concernés et les objectifs ont été présentés ce jour.
– L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a présenté les premiers résultats de l’étude sur l’efficacité des substances et produits répulsifs anti-tiques.
– Le Centre national d’expertise des vecteurs (CNEV) a présenté les avancées du dispositif de surveillance des tiques, comprenant un projet de développement d’une application mobile de signalement citoyen des piqures de tiques.
– L’INRA a présenté le projet « OHTICKS » sur la physiopathologie des maladies transmissibles par les tiques.

Celui-ci vise à connaître l’ensemble des pathogènes transmis à l’homme par les tiques pour en faire le diagnostic.

Ce premier COPIL confirme la mobilisation du ministère des Affaires sociales et de la Santé et de l’ensemble des acteurs engagés pour répondre aux besoins de prise en charge des malades, renforcer les outils d’information et développer la recherche sur cette maladie.

A propos du plan national présenté par Marisol Touraine

Le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme renforce l’information de la population et des professionnels de santé pour prévenir l’apparition de nouveaux cas :

  • installation par l’Office national des forêts (ONF) et Santé publique France de panneaux d’information pour les promeneurs et les randonneurs à l’entrée des forêts ;
  • mise en place d’une application sur « smartphone » permettant de signaler la présence de tiques, à l’instar du dispositif existant pour les moustiques ;
  • amplification des actions d’information à destination de la population, et de formation des professionnels de santé, sur les maladies transmises par les tiques (affiches, dépliants, etc.).

Le Plan améliore le diagnostic et la prise en charge des malades pour mettre fin à l’errance médicale :

  • mise à disposition des médecins d’un bilan standardisé décrivant la liste des examens permettant un diagnostic complet chez toute personne présentant des symptômes évocateurs ;
  • mise en place d’un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), élaboré en lien avec les associations, pour assurer une prise en charge standardisée et remboursée des malades sur l’ensemble du territoire ;
  • ouverture en 2017 de centres de prise en charge spécialisés, regroupant toutes les spécialités impliquées : ces centres seront également un lieu de formation des professionnels.

Le Plan mobilise la recherche afin d’améliorer les connaissances sur la maladie de Lyme et les autres maladies transmises par les tiques :

  • encourager la mise en place d’une cohorte, constituée des patients suivis dans les centres de prise en charge spécialisés, pour améliorer les connaissances scientifiques sur la maladie ;
  • développement de recherches autour du diagnostic par l’Institut Pasteur ;
  • conduite de recherches approfondies dans le cadre d’« OH ! TICKS », programme visant à mieux connaître l’ensemble des maladies transmises à l’homme par les tiques, à identifier les symptômes cliniques et à fournir des outils pour une meilleure prise en charge des malades.

La maladie de Lyme et ses conséquences

La maladie de Lyme est une infection due à une bactérie principalement transmise lors d’une piqûre de tique. Si cette infection est souvent sans symptôme, elle peut aussi provoquer une maladie parfois invalidante (douleurs articulaires durables, paralysie partielle des membres…).

Selon les autorités sanitaires françaises, la lésion provoquée par une piqûre de tique – elle est appelé « érythème chronique migrant » – se manifeste d’abord par une éruption rouge, inflammatoire qui peut débuter de trois à trente jours après la piqûre. Elle peut s’associer à de la fièvre, puis disparaître spontanément en quelques semaines.

Si l’érythème chronique migrant passe inaperçu ou n’existe pas, il peut apparaître alors quelques semaines à quelques mois plus tard une phase secondaire de la maladie caractérisée par plusieurs manifestations isolées ou associées : manifestations articulaires, cutanées, cardiaques, neurologiques, générales (à type de fatigue chronique).

Des mois à des années après l’infection peuvent apparaître des manifestations tertiaires, de type articulaire, cutané, neurologique, musculaire, ou cardiaque.

L’évolution est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement. En l’absence de traitement, l’évolution vers la phase secondaire n’est pas systématique, mais aggrave le pronostic.

S’il est difficile de les éviter, la meilleure prévention consiste à retirer les tiques le plus rapidement possible après piqûre, en évitant de casser le rostre. La résistance des tiques aux insecticides rend difficile leur destruction. Il n’est pas justifié de traiter systématiquement par antibiotique tout sujet qui vient d’être piqué par une tique. En revanche, il faut surveiller l’apparition d’un érythème chronique migrant et signaler la notion de piqûre de tique à son médecin lors de l’apparition d’une lésion cutanée ou d’une fièvre.

Quand les tiques reviennent

Attention au retour des beaux-jours… car ils sont aussi synonymes de retour de « charmantes » petites bébêtes : les tiques ! Et contrairement à une idée reçue elles ne s’attaquent pas uniquement aux chiens. Ces antropodes se nourrissent aussi de sang humain. Pourquoi faut-il s’en méfier autant ? Et bien parce que les tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme, une infection due à une bactérie transmise lors d’une piqûre de tique. Si cette infection est souvent sans symptôme, elle peut aussi provoquer une maladie parfois invalidante (douleurs articulaires durables, paralysie partielle des membres…).

Selon les autorités sanitaires françaises, la lésion provoquée par une piqûre de tique – elle est appelé « érythème chronique migrant » – se manifeste d’abord par une éruption rouge, inflammatoire qui peut débuter de trois à trente jours après la piqûre. Elle peut s’associer à de la fièvre, puis disparaître spontanément en quelques semaines.

Si l’érythème chronique migrant passe inaperçu ou n’existe pas, il peut apparaître alors quelques semaines à quelques mois plus tard une phase secondaire de la maladie caractérisée par plusieurs manifestations isolées ou associées : manifestations articulaires, cutanées, cardiaques, neurologiques, générales (à type de fatigue chronique).

Des mois à des années après l’infection peuvent apparaître des manifestations tertiaires, de type articulaire, cutané, neurologique, musculaire, ou cardiaque.

L’évolution est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement. En l’absence de traitement, l’évolution vers la phase secondaire n’est pas systématique, mais aggrave le pronostic.

S’il est difficile de les éviter, la meilleure prévention consiste à retirer les tiques le plus rapidement possible après piqûre, en évitant de casser le rostre. La résistance des tiques aux insecticides rend difficile leur destruction. Il n’est pas justifié de traiter systématiquement par antibiotique tout sujet qui vient d’être piqué par une tique. En revanche, il faut surveiller l’apparition d’un érythème chronique migrant et signaler la notion de piqûre de tique à son médecin lors de l’apparition d’une lésion cutanée ou d’une fièvre.

Source Ministère de la Santé