L’ivresse de l’alcool oui, mais sans la gueule de bois qui va avec ?


ANNONCES

alcool
Pixabay/Public Domain

ANNONCES

L’ivresse de l’alcool oui, mais sans la gueule de bois qui va avec, est-ce possible ? Oui à en croire les dires de David Nutt, chercheur britannique de l’Imperial College de Londres, selon. Cet ancien spécialiste des drogues au sein du gouvement britannnique affirme en effet avoir mis au point un alcool de synthèse pas tout à fait comme les autres capable de procurer l’ivresse de l’alcool mais les effets indésirables qui vont avec.Baptisé « alcosynth » aurait la faculté de reproduire l’ivresse de l’alcool mais sans générer d’effets indésirables (nausées, gueule de bois, migraines et autres maux de tête)

Comment en est-il arrivé à cette « prouesse » ? C’est en synthétisant une molécule de l’alcool qu’il a mis au point 90 combinaisons chimiques différentes dont deux pourraient être commercialisées assez rapidement. Toujours ses travaux l’alcosynth aurait également l’incroyable faculté de ne pas représenter de danger pour la santé même consommé à forte dose.

Mais ne rêvez pas trop car même David Nutt ne croit pas que l’alcosynth puisse remplacer l’ensemble des boissons alcoolisées avant 2050.

>>> Sur le même sujet

La consommation d’alcool serait à l’origine de sept types de cancers

Vous ne serez probablement pas surpris des conclusions de cette nouvelle étude sur la consommation d’alcool et les risques de cancer qu’elle engendre. Pas surpris car le message est tout sauf nouveau. Tenez-vous le pour dit l’alcool est bel et bien un facteur de risque du cancer. Si vous avez bonne mémoire vous vous souviendrez peut-être qu’en 2011 déjà une équipe allemande de l’Institut de nutrition humaine de Potsdam-Rehbruecke avait délivré le même message en arrivant à la conclusion que près de 10 % de tous les cancers chez l’homme et 3 % des cancers chez la femme étaient liés directement à la consommation d’alcool.


ANNONCES

Aujourd’hui Jennie Connor, chercheuse à l’université d’Otago (Nouvelle-Zélande), tient à peu près le même discours : la consommation d’alcool, même en faibles quantitrés, serait à l’origine de la survenue de différences cancers, 7 pour être plus précis : oropharynx, larynx, oesophage, foie, côlon, rectum et sein.

Pixabay
Pixabay

Avant d’en arriver à cette conclusion elle a scruté à la loupe les habitudes de plus d’un million de femmes britanniques et ce sur une période de 7 ans. Verdict sans appel celles ayant consommé 70 et 140 g d’alcool par semaine (ce qui peut paraître très peu) ont un risque supérieur de 13 % de développer un cancer du sein, de 5% supérieur pour les autres types de cancer.

Et forcément plus vous buvez, plus les risques sont importants : « Plus la consommation est importante, plus les risques sont élevés, mais l’incidence de l’alcool sur les petits consommateurs reste considérable vue sa place dans la société », a expliqué la chercheuse

La « bonne » nouvelle car il y en a une, c’est que cette menace serait réversible à condition de s’arrêter définitivement. Après 20 ans de sevrage, le risque disparaîtrait complétement.

Précisant que l’alcool était responsable de 5,8 % des décès liés au cancer, Jennie Connor s’est ensuite exprimée sur ces fameuses études qui vantent les bienfaits du vin et notamment de l’une de ses molécules, le resvératrol*, notamment sur la santé du cœur… Des études qui n’ont pas réussi à la convaincre après qu’elle ait aussi examiné la connexion entre l’alcool et le bon fonctionnement du cœur… « Pour l’instant les preuves sont plutôt faibles » a t-elle insisté

*Cette substance présente naturellement dans le vin (mais aussi dans certains fruits comme les raisins rouges, les mûres, les cacahuètes…) est connue pour ses propriétés antioxydantes. Ces dernières années plusieurs études en sont arrivées à la conclusion que le resvératrol pouvait aussi avoir un effet protecteur contre le diabète, le cancer, l’obésité ou bien encore la maladie d’Alzheimer.

Sur le même thème : Un peu de sport pour compenser l’effet néfaste de l’alcool ?

CC0 Public Domain/Pixabay
CC0 Public Domain/Pixabay

Un peu d’activité physique n’a jamais fait de mal à personne, bien au contraire même. Le sport c’est bon pour la santé, chacun le sait. Ce n’est pas donc un hasard si les autorités recommandent la pratique d’une activité physique régulière.

Et si les bienfaits du sport sur notre santé ne sont donc plus à démontrer, impossible de passer à côté de cette étude – ses résultats ont été publiés la semaine dernière dans la revue « British Journal of Sports Medicine – selon laquelle 150 minutes de sport permettrait de compenser certains des effets néfastes de l’alcool. Une étude que ses auteurs ont toutefois qualifié « d’observationnelle » afin que certains n’en tirent pas un peu vite « des conclusions définitives ». Cette étude a consisté en une analyse détaillée des réponses fournies à des questionnaires santés par 36.000 personnes âgées d’au moins de 40 ans entre 1994 et 2006.

Et si les chercheurs ont évidemment constaté qu’une consommation excessive d’alcool avait de très lourdes conséquences sur la santé, ils ont aussi observé que les risques de maladies et/ou de décès étaient très nettement diminués chez ceux pratiquant au moins de 150 minutes d’activité par semaine.

« Nos résultats fournissent un argument supplémentaire en faveur du rôle de l’activité physique dans la promotion de la santé de la population, même en présence de comportements plus malsains » ont déclaré les auteurs de l’étude.

Pour autant, pas question d’encourager les gens à boire plus que de raison d’autant que plusieurs facteurs n’ont pas été pris en compte dans cette étude, ce qui pourrait donc en fausser les résultats.