Le lait maternel est le « premier vaccin des nouveau-nés »


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Pixabay/CC0 Public Domain
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On ne le répétera jamais assez l’allaitement maternel est un moyen idéal et surtout totalement naturel d’apporter à votre bébé tous les nutriments dont il a besoin pour grandir et se développer en bonne santé. Aujourd’hui, mais-ce vraiment un hasard, l’UNICEF confirme son importance mais va plus loin encore en le désignant comme le « premier vaccin des nouveau-nés ». Et selon son rapport, retarder le début de l’allaitement augmenterait même de 80 % le risque de décès des nourrissons.

« Environ 77 millions de nouveau-nés – un sur deux – ne sont pas mis au sein dans la première heure de leur vie, ce qui les prive des nutriments indispensables, des anticorps et du contact physique avec leur mère qui les protègent des maladies et de la mort » écrit ainsi l’UNICEF dans un communiqué.

Interrogée sur le sujet, France Bégin, conseillère pour la nutrition à l’UNICEF, confirme aujourd’hui ce que l’OMS clame depuis des années déjà « Faire trop attendre les nouveau-nés pour le premier contact avec leur mère hors de l’utérus diminue les chances de survie des nourrissons, limite la production de lait maternel et réduit les chances d’un allaitement exclusif ».

Puis de rajouter « Si tous les bébés étaient alimentés avec rien d’autre que du lait maternel à partir de l’instant où ils naissent jusqu’à l’âge de six mois, plus de 800 000 vies seraient sauvées chaque année. »


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Histoire de mieux faire passer le message, elle a poursuivi comme suit « Le lait maternel est le premier vaccin d’un bébé, la première et la meilleure protection qu’il a contre les maladies (…) Les nouveau-nés représentent près de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans. L’allaitement précoce est donc une question de vie ou de mort. »

Selon l’Alliance mondiale en faveur de l’allaitement au sein le lait maternel fournit toutes les calories et les nutriments dont l’enfant a besoin pendant les premiers mois de la vie et continue de couvrir la moitié ou plus des besoins nutritionnels pendant le second semestre de vie, et jusqu’à un tiers de ces besoins pendant la deuxième année. Il contient également des anticorps qui aident à le protéger contre les maladies courantes de l’enfance.

Si tous les nourrissons et les jeunes enfants étaient nourris exclusivement au sein pendant les six premiers mois de leur vie, et recevaient ensuite des aliments nutritifs en complément de l’allaitement jusqu’à l’âge de deux ans, ce sont des dizaines de milliers de vies qui pourraient être sauvées.

Vous comprendrez donc pourquoi l’OMS promeut activement l’allaitement maternel, considéré comme la meilleure alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants et recommande l’allaitement au sein exclusif du nourrisson jusqu’à l’âge de six mois.

Mais s’il est un excellent moyen de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant, l’OMS indique aussi que l’allaitement maternel aide aussi à rester en bonne santé tout au long de la vie. Plusieurs études ont effet montré que les personnes qui ont été allaitées au sein ont souvent une tension artérielle et une cholestérolémie plus basses que la moyenne et souffrent plus rarement de surpoids, d’obésité ou de diabète de type 2. D’autres données ont montré qu’elles obtenaient de meilleurs résultats aux tests d’intelligence.

Oui mais jusqu’à quel âge les besoins nutritionnels du nourrisson sont-ils couverts par l’allaitement?

Comment réussir l’allaitement ?

Y’a t-il un risque de transmission du VIH avec l’allaitement ?

Existe t-il une stratégie mondiale pour l’allaitement du nourrisson et du jeune femme.

Le point avec les réponses de l’OMS…

L’allaitement du nourrisson au sein doit être exclusif, c’est-à-dire sans aucun autre apport alimentaire que le lait maternel, jusqu’à l’âge de six mois pour que l’enfant ait une croissance, un développement et une santé optimale. «L’allaitement au sein exclusif» signifie que l’on ne donne à l’enfant que du lait maternel et aucune autre boisson ou aliment, pas même de l’eau. En revanche, on peut lui administrer des gouttes ou des sirops (vitamines, minéraux ou médicaments). Le lait maternel est l’aliment idéal pour la croissance et le développement des nourrissons. L’allaitement fait partie intégrante de la procréation et a des répercussions importantes pour la santé de la mère.

L’OMS recommande d’introduire d’autres aliments, en plus du lait maternel, à partir de l’âge de six mois (180 jours). Ces aliments seront donnés deux à trois fois par jour entre 6 et 8 mois, puis systématiquement trois à quatre fois fois par jour entre 9 et 11 mois. Entre 12 et 24 mois, on donne aux enfants trois à quatre repas et deux encas nutritifs à la demande entre les repas. L’apport nutritif doit être suffisant, ce qui veut dire comporter suffisamment de calories, de protéines et de nutriments pour couvrir les besoins nutritionnels d’un enfant qui grandit. Les aliments doivent être préparés et donnés dans de bonnes conditions d’hygiène pour réduire le plus possible les risques de contamination. Pour nourrir un enfant, il faut s’impliquer activement et le stimuler afin de l’encourager à manger.

Le passage de l’allaitement au sein exclusif à la consommation de la nourriture familiale est une phase très délicate pour le nourrisson. Au cours de cette période, de nombreux enfants souffrent de problèmes de nutrition et ils constituent une part importante de la prévalence de la malnutrition chez l’enfant de moins de cinq ans dans le monde. Il est donc crucial de donner aux nourrissons des aliments complémentaires sûrs, adaptés et en quantité suffisante pour que la transition entre l’allaitement et la consommation de la nourriture familiale se passe bien.

Aujourd’hui il existe une stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, adoptée par les États Membres de l’OMS et le Conseil exécutif de l’UNICEF en 2002. Elle vise à redoubler d’efforts pour protéger, promouvoir et soutenir une alimentation adaptée pour les nourrissons et les jeunes enfants. Elle repose sur des initiatives passées, notamment la déclaration d’Innocenti et l’initiative des hôpitaux amis des bébés et s’occupe des besoins de tous les enfants, y compris ceux qui sont dans des situations difficiles, comme les nourrissons nés de mères vivant avec le VIH, ceux qui ont un petits poids de naissance et ceux en situation d’urgence.

Et puisqu’on parle de VIH, il existe bien un risque, même s’il est faible, qu’une mère qui allaite puisse transmettre le VIH à son enfant. C’est pourquoi des recommandations ont été élaborées pour l’alimentation du nourrisson né d’une mère infectée par le VIH. Elles sont rasssemblées dans un document édité par l’OMS et disponible en téléchargement en cliquant ici

L’objectif de ces recommandations est d’assurer à l’enfant un maximum de chance de survie, tout en réduisant l’infection des nourrissons et des jeunes enfants par le VIH.

Lait maternel = le meilleur des anti-inflammatoires ?

Publiée à l’automne dernier une étude a de noueau confirmé les bienfaits de l’allaitement maternel. Menée par des chercheurs du Brigham And Women’s Hospital (Boston, Etats-Unis), elle a permis aux scientifiques d’identifier des molécules dénommées SPMs et présentes naturellement dans le lait maternel. Et selon les auteurs de l’étude, relayée par le Parisien/Aujourd’hui en France, chacune d’entre-elle est capable de « faire régresser les réactions inflammatoires et de stimuler le système immunitaire ».

Pas assez de « lutter contre les infections ou la douleur, ces molécules auraient également des vertus anti-inflammatoires et contribueraient à la cicatrisation des plaies.

« Nous avions déjà identifié certains signaux de ces molécules dans d’autres organes et tissus du corps humains, mais c’est la première fois que nous les voyons groupées au même endroit » a déclaré Charles Serhan, l’un des co-auteurs de l’étude.