Quand une élue FN est choquée par une expo où les femmes sont seins nus contre le cancer


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Combien de fois a t-on vu des femmes poser seins dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein ? On ne les compte plus. Cela s’est notamment vérifié dans le cadre de campagnes destinées à inciter les femmes à se faire dépister. C’est donc presque une image à laquelle nous sommes tous habitués. Et c’est justement  peut-être une fois de trop pour une élue FN de Villeurbanne.

Selon une information du quotidien régional « Le Progrès« , cette dernière s’est opposée à l’octroi d’une subvention de 2 500 euros destinée à un projet artistique baptisé Venus VII et donc l’objectif est d’inciter au dépistage du cancer du sein. Mis en place par le Centre d’Art Spacejunk ce projet aide à la prévention du cancer du sein par l’action artistique.

Mais pourquoi cette élue s’indigne t-elle vous demandez-vous peut-être ? Et bien parce que dans cette expo on y voit des femmes aux seins nus….

Estimant que cette initiative était « complètement dépourvue de pédagogie ». Elle aurait déclaré pour se justifier de sa position : «Exhiber les seins nus de femmes en bonne santé passe plutôt pour du voyeurisme que pour une incitation au dépistage d’une maladie » .


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Puis de rajouter, peu maladroitement il faut bien le dire : « A-t-on entendu parler, par exemple, des ateliers de jongleries de testicules, en vue du dépistage du cancer des testicules ?»

Malgré son opposition, et après avoir fait part de son  « ras-le-bol face à l’exploitation du corps de la femme en tout lieu », notez que la subvention a bien été accordée.

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Cancer du sein : éviter des chimiothérapies inutiles

Aujourd’hui, grâce au progrès du dépistage et des traitements, plus de trois cancers du sein sur quatre sont guéris à dix ans. Cependant, la chimiothérapie reste utilisée dans plus de 50% des cas. Un objectif essentiel est donc d’identifier les femmes qui n’ont pas de bénéfice médical à recevoir une chimiothérapie, dont on connait les effets secondaires majeurs. Des marqueurs moléculaires de la tumeur, appelés signatures génomiques, ont été développés ces dernières années dans ce but.

« Des études récentes du plus haut niveau de preuve scientifique montrent que certaines signatures sont bien un outil valide et fiable pour identifier les femmes qui ont un excellent pronostic en l’absence de chimiothérapie [3]. Chez ces femmes, la chimiothérapie peut être évitée et l’utilisation de ces signatures peut contribuer significativement à l’objectif de désescalade », précise le Pr Pascal Pujol.

Les études montrent qu’à l’aide des résultats de certaines signatures, les cancérologues réduisent de près de 50% le nombre de chimiothérapies. En France, ce sont ainsi près de 5.000 chimiothérapies inutiles qui pourraient ainsi être évitées.

Communiqué de la Société française de médecine prédictive et personnalisée