Cancers et téléphone portable : une étude qui relance le débat


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CC0 Public Domain / Pixabay
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Les études se suivent mais ne se ressemblent pas…. Une nouvelle étude américaine – elle a été menée dans le cadre du programme de recherche National Toxicology Program (NTP) – met aujourd’hui en évidence un lien entre la survenue de certains cancers et l’utilisation du téléphone portable.

Cette étude, menée durant deux ans et demi, a consisté à exposer des rats de laboratoire à des ondes d’intensités différentes, in-utero puis dès leur naissance et jusqu’à la fin de leur vie à raison de 18 heures par jour :  10 minutes d’exposition à des radiofréquences de 900 MHz (celles utilisées par deux normes de téléphonie mobile, GSM et CDMA), puis 10 minutes sans exposition

Verdict : cette étude a mis en évidence une « incidence faible » de gliome cérébral et de schwannome cardiaque mais uniquement chez les rats mâles. Incidence faible certes mais « même une petite augmentation peut avoir de grandes implications en termes de santé publique » ont prévenu les auteurs de l’étude.

A noter, et c’est important de le préciser, que les rats ont été exposés à ces ondes à des niveaux supérieurs à ceux auxquels les humains sont confrontés dans leur quotidien.


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Quelques semaines plus tôt…

Et parce que les études sur le sujet sont souvent contradictoires, revenons sur celle publiée au début du mois de mai.

Le téléphone portable est-il ou pas responsable d’une augmentation du nombre de cancers du cerveau ? Alors que certains l’ont déjà clamé haut et fort, une étude australienne le dédouane aujourd’hui de toute responsabilité. Ainsi, et selon des chercheurs de l’université de Sidney, l’usage accru du téléphone portable ne s’est pas accompagné d’une augmentation de cancers cérébraux.

Comment en sont-ils arrivés à cette conclusion ? En comparant l’évolution de l’incidence des cancers cérébraux depuis 1982 et l’essor de la téléphonie mobile depuis 1987. C’est ainsi qu’entre 1982 et 2012, plus de 34.000 tumeurs cérébrales ont été diagnostiquées en Australie. Dans le même temps le pourcentage de personnes équipées d’un mobile a augmenté considérablement. Alors qu’ils n’étaient qu’une poignée en 1987, 90 % des australiens en posséderaient un aujourd’hui.

Verdict selon eux : la fréquence des cancers du cerveau est restée plutôt stable. Une augmentation plus sensible a toutefois observée chez les plus de 70 ans. Mais selon les scientifiques elle serait surtout le fruit d’une amélioration du diagnostic et non de l’usage du téléphone portable. Elle a d’ailleurs débuté dès 1982, époque à laquelle le téléphone portable n’avait pas encore « envahi » notre quotidien.

«Notre étude suit celles déjà publiées aux États-Unis, en Angleterre, dans les pays nordiques et en Nouvelle-Zélande, où aucune confirmation de l’hypothèse “les téléphones portables causent le cancer” n’a pu être trouvée » a expliqué l’une des auteures de l’étude.