Alpes-Maritimes : La ville de Carros interdit la chicha


ANNONCES

CC0 Public Domain /Pixabay
CC0 Public Domain /Pixabay

ANNONCES

La municipalité de Carros, une petite commune de 12.000 âmes située dans les Alpes-Maritimes, et après avoir opté pour la prévention durant plusieurs semaines, passe à la vitesse supérieure. Elle vient cette fois d’interdire la consommation de narguilé (chicha) dans tous les lieux publics . Le maire, Charles Scibetta, a pris un arrêté en ce sens après avoir reçu près 180 plaintes.

« La qualité de vie est au centre de mes préoccupations pour la ville de Carros. C’est l’une des priorités au cœur du projet municipal que nous avons construit avec mes collègues élus. Une volonté forte qui doit être travaillée au quotidien car elle conditionne le bien vivre ensemble » a écrit l’élu pour se justifier de cette décision.

Puis de préciser, les fumeurs de chicha ayant pris la facheuse habitude de s’accaparer les bancs publics.. « Une occupation ostentatoire de l’espace public qui exclue l’autre va à l’encontre de ces principes car c’est un vecteur de mal vivre, de mal être et de malaise (…) Cet arrêté a la volonté de donner les moyens aux forces de l’ordre de lutter contre ce fléau sanitaire et social en protégeant nos jeunes, souvent mineurs, des ravages de cette pratique. Il s’agit de préserver nos quartiers des incivilités, des insalubrités et de l’insécurité que peuvent générer les rassemblements autour de cette pratique qui nécessite un matériel imposant et potentiellement dangereux (notamment à cause de la combustion du charbon utilisé et des risques de brûlure pour les utilisateurs et les passants). »

Dans cet arrêté du 25 avril 2016, il est précisé


ANNONCES

– que l’OMS a conclu que l’usage du narguilé constituait un risque sanitaire sérieux aussi bien pour le fumeur que pour les personnes exposées à la fumée
– que l’Office Française du Tabagisme a déclaré que la fumée d’une chicha délivrait autant de monoxyde de carbone que 15 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes
– que selon l’Institut National du Cancer la fumée d’une chicha contient des métaux provenant du tabac, du charbon et de la feuille d’aluminium

« Je suis déterminé à faire appliquer cet arrêté municipal et obtenir des résultats probants sur la problématique de l’utilisation de la chicha dans les lieux public » a insisté Charles Scibetta qui n’a pas manqué de rappeler qu’il avait multiplié les démarches pédagogiques depuis sa prise de responsabilité. Des démarches qui ont été suivies de résultats probants… à l’exception d’une poignée de récalcitrants qui refusaient de coopérer en invoquant le fait qu’il n’existait pas de cadre légal leur interdisant de fumer la « chicha ». C’est désormais chose faite.