La e-cigarette sous-estimée dans la lutte anti-tabac


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CC0 Public Domain /Pixabay
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Et si la cigarette électronique  était un bon moyen de lutter contre le tabagisme ? Un message qui n’est pas nouveau puisque, dans l’actualisation de son avis du 25 avril 2014, celui relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique étendus en population générale, le Haut Conseil de la santé publique a reconnu une certaine efficacité de l’e-cigarette dans le sevrage tabagique.

Aujourd’hui, et malgré les vives polémiques qu’elle continue de susciter, plusieurs  associations demandent aux autorités sanitaires françaises et donc au gouvernement de recommander le vapotage de manière officielle tout en déplorant que son rôle en termes de santé publique dans le but d’éliminer les méfaits du tabagisme ne soit pas aujourd’hui reconnu par l’ensemble des parties prenantes.

«Certes, nous ne savons pas tout de la cigarette électronique. Mais on sait qu’elle est beaucoup moins nocive que la cigarette» a déclaré le Docteur William Lowenstein, médecin spécialisé dans les addictions et président de de SOS Addictions, lors du 1er sommet français sur la cigarette électronique qui s’est tenu à Paris en début de semaine.

«  La cigarette électronique, ou vaporisateur personnel, est aujourd’hui reconnue comme un outil d’aide à l’arrêt du tabac chez les populations désireuses de sortir du tabagisme [et] apparaît être un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif » peut-on lire sur le site dédié à l’évènement.


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L’objectif de ce sommet était de rassembler l’ensemble des parties prenantes (scientifiques, politiques, associations, autorités de santé, utilisateurs) afin de débattre du meilleur moyen de favoriser l’essor de l’utilisation de la cigarette électronique en tant qu’alternative au tabac chez les fumeurs et de minimiser les potentiels effets négatifs.

« Je comprends la prudence de la ministre de la Santé qui défend une réglementation stricte mais l’e-cigarette sauve des vies alors je la conseille à ceux qui veulent arrêter le tabac sans perdre tout plaisir » a notamment déclaré le pneumologue Bertrand Dautzenberg.

Début février, et s’il a reconnu une certaine efficacité de l’e-cigarette, le HCSP a aussi recommandé d’interdire le vapotage dans tous les «lieux affectés à un usage collectif fermés » (cafés, restaurants, discothèques…).

Et d’inviter les autorités au renforcement du dispositif observationnel du tabagisme, à la réalisation d’études épidémiologiques et cliniques robustes sur la cigarette électronique, ainsi qu’au lancement de recherches en sciences humaines et sociales sur cette question.

Pour le HCSP,  il convient de clarifier le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge ; de poursuivre les efforts de labellisations et de marquages pour informer les consommateurs et assurer leur sécurité et enfin engager une réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée »