Le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé


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CC0 Public Domain/Pixabay
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On ne compte plus aujourd’hui le nombre d’études publiées sur les dangers que le surpoids et l’obésité font « peser » sur notre santé. Des études qui se multiplient, et pour cause. La surcharge pondérale est en effet souvent associée à une augmentation du risque de plusieurs cancers primaires et augmente le risque de plusieurs autres maladies (diabète, maladies cardio-vasculaires et respiratoires…). Oui si ces études avaient tout faux ? C’est le message que tentent de nous délivrer aujourd’hui des chercheurs américains. Selon eux le risque de mortalité lié à l’obésité serait sous-estimé dans la quasi totalité de ces études.

Pourquoi ? Et bien parce que selon ces scientifiques elles ne s’appuient généralement que sur la mesure de l’indice de masse corporelle à un moment précis et  qu’elles ne tiennent pas compte des variations de poids des individus sur de plus longues périodes.

« Les risques liés à l’obésité ont été obscurcis dans les recherches précédentes parce que la plupart des études prenaient en compte le poids pris une seule fois (…) Le simple fait d’incorporer les mesures du poids dans le temps clarifie les risques de l’obésité et montre qu’ils sont beaucoup plus grands qu’estimés jusqu’alors » a expliqué le professeur Andrew Stokes, co-auteur de cette étude dont les résultats ont été publiés cette semaine dans les PNAS.

En clair, et pour faire court, impossible de comparer selon les chercheurs des personnes qui ont toujours garder la ligne et celles qui ont été obèses par le passé mais qui ont retrouvé un poid « normal » lors de la réalisation d’une étude. Chez ces personnes, le risque de mortalité cardiovasculaire serait notamment beaucoup plus élevé.


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Et puisqu’on évoque le sujet, revenons un instant sur cette étude parue au printemps dernier et selon laquelle l’hormone de l’amour serait un moyen efficace pour lutter contre l’obésite masculine. L’ocytocine, appelée aussi hormone de l’amour ou hormone de l’attachement, aurait en effet la faculté de réduire l’appétit chez les hommes mais aussi de favoriser la combustion des graisses. Elle est notamment secrétée pendant l’allaitement ou les rapports sexuels.

Avant d’en arriver à cette conclusion des scientifiques ont effectué une étude en deux étapes portant sur 25 hommes : 12 étaient en surpoids ou obèses, 13 avait un poids normal.

En quoi cette étude a t-elle consisté ? On a demandé à l’ensemble des participants de s’administrer (à l’aveugle) une pulvérisation d’ocytocine de synthèse ou de placebo par le biais d’un spray nasal . Une heure plus tard ils ont mangé un petit déjeuner copieux. Une deuxième visite a ensuite été organisée mais les placebos et l’ocytocine ont été échangés. Notez que chacun des participants a du noter ce qu’il avait consommé durant les 3 jours précédant l’expérience. Au terme de cette courte étude, les scientifiques ont constaté que les participants avaient mangé les mêmes quantités de nourriture. Oui mais…C’est en comparant leur alimentation après les deux petits déjeuners qu’ils ont remarqué une différence de « taille ».

En comparaison au groupe « placebo », les hommes ayant testé l’ocytocine ont réduit en moyenne leur apport calorique de 122 calories et leur apport en graisses de 9 grammes. Ils ont également constaté que l’ocytocine avait la faculté de favoriser la combustion des graisses pour produire de l’énergie.

«Nous résultats sont vraiment passionnants … De plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l’ocytocine est un traitement prometteur contre l’obésité et ses complications métaboliques» avait alors déclaré la principale auteure de l’étude.