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Herpès : près de 70% des plus de 50 ans sont concernés

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Selon les premières estimations mondiales de l’OMS concernant cette infection – elles ont été publiées dans la revue PLOS ONE – plus de 3,7 milliards de personnes âgées de moins de 50 ans, soit 67 % de la population, sont infectées par le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1).

Il existe 2 types de virus de l’herpès: le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1) et le virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2). Tous 2 sont très contagieux et incurables. Le HSV-1 se transmet principalement par contact muqueux et provoque l’herpès orofacial/labial, appelé «bouton de fièvre» autour de la bouche. Le HSV-2 est presque exclusivement transmis par voie sexuelle lors des contacts cutanés et il provoque l’herpès génital.

Il ressort cependant des nouvelles estimations que le HSV-1 est également une cause importante d’herpès génital. Quelque 140 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans ont une infection génitale à HSV-1, principalement dans les Amériques, en Europe et dans le Pacifique occidental. Moins de personnes dans les pays à revenu élevé contractent l’infection à HSV-1 pendant l’enfance, sans doute grâce à de meilleures conditions de vie et d’hygiène, mais elles risquent l’infection génitale lors des rapports bucco-génitaux lorsqu’elles deviennent sexuellement actives.

«L’accès à l’éducation et à l’information sur les deux types d’herpès et sur les infections sexuellement transmissibles est crucial pour protéger la santé des jeunes avant qu’ils ne soient sexuellement actifs», indique le Dr Marleen Temmerman, Directeur à l’OMS du Département Santé et recherche génésiques.

 

Un grand nombre d’infections génitales

En janvier, l’OMS estimait que 417 millions de personnes de 15 à 49 ans ont une infection à HSV-2, responsable de l’herpès génital. En cumulant les deux chiffres, les estimations révèlent que plus d’un demi-milliard de personnes dans cette tranche d’âge ont une infection génitale due soit au HSV-1, soit au HSV-2.

«Les nouvelles estimations montrent bien le besoin crucial pour les pays d’améliorer la collecte de données concernant les deux types de virus de l’herpès et les infections sexuellement transmissibles en général», poursuit le Dr Temmerman.

Compte tenu de l’absence d’un traitement curatif ou permanent pour le HSV-1 et le HSV-2, l’OMS et ses partenaires collaborent pour accélérer la mise au point de vaccins contre les virus de l’herpès et de microbicides locaux, qui joueront un rôle essentiel dans la prévention de ces infections à l’avenir. Actuellement, plusieurs vaccins candidats et microbicides sont à l’étude.

Symptômes de l’herpès

L’herpès est une infection qui dure toute la vie, avec souvent peu ou pas de symptômes, mais on peut la détecter grâce à la présence d’anticorps anti-HSV-1 ou anti-HSV-2 dans le sang. Il est difficile de déterminer la proportion de personnes infectées par le virus de l’herpès ayant une maladie symptomatique, les symptômes pouvant être bénins ou ne pas être reconnus comme étant ceux de l’herpès. Aux États-Unis d’Amérique, environ 15% des personnes ayant une infection à HSV-2 signalent avoir eu antérieurement un diagnostic d’herpès génital.

Lorsque des symptômes de l’herpès génital apparaissent, ils peuvent prendre la forme d’une ou plusieurs lésions vésiculaires ou ulcères génitaux ou anaux. On peut traiter les symptômes avec des médicaments antiviraux mais, après l’épisode initial, ils peuvent récidiver. Les récurrences de l’herpès génital à HSV-1 sont en général beaucoup moins fréquentes que pour le HSV-2.

La transmission du virus de l’herpès est le plus souvent asymptomatique. Celui-peut avoir un profond impact négatif sur le bien-être psychologique et social du sujet infecté.

Les personnes présentant les symptômes de l’herpès orolabial peuvent être confrontées à une stigmatisation sociale et éprouver par conséquent une détresse psychologique. Chez les sujets ayant un système immunitaire affaibli, en cas d’infection par le VIH à un stade avancé par exemple, les symptômes de l’infection à HSV-1 peuvent être plus sévères et les rechutes plus fréquentes. Plus rarement, l’infection peut entraîner des complications plus graves, comme l’encéphalite ou une atteinte oculaire.


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